Présence des hommes du Paléolithique tant sur les coteaux des Causes que sur ceux du Limousin. De même pour les Néolithiques qui hantent aussi la plaine.
VESONE est romanisée avant la guerre des Gaules. Trois grandes Villæ dans le terrassonnais :
Les noms de lieux aux terminaisons en "AC" ou "AT", très nombreux, montrent une large occupation des sols et un peuplement d'une certaine densité. La colline de grès, lieu stratégique qui domine la Vézère et tient les gués et peut-être un pont, est occupée. La christianisation s'effectue au cours du VIème siècle sous l'influence des grandes familles. Dans le domaine de GENOUILLAC, SORUS réunit, peut-être à LA VILLEDIEU, des disciples.
GONTRAN vient en 584-585 combattre GONDOWALD qui a été proclamé Roi des Francs à BRIVE. Il ravage le Pays et sans doute GENOUILLAC. Vainqueur, il doit se concilier le clergé aquitain qui a soutenu GONDOWALD. C'est dans ce cadre qu'il faut placer la donation qu'il fait à SORUS, qui fonde une abbaye sur l'emplacement de l'actuel foirail.
Le Terrassonnais est le lieu de la lutte pour l'indépendance de l'Aquitaine et de GAIFIER son duc contre les Francs Carolingiens qui mettent le pays à feu et à sang — bataille d'ISSANDON, tombe du Général LE GAIFIER dans la Vallée du Coly —.
857, 864, 888: incursion des Normands, l'abbaye se me à l'abri du castrum
Xème siècle: apparition dans les textes du nom de TERRASSON avec Frotaire de Terrazum, autres versions : TERRACO - TERRACIO - TERRAZO
XIème: mention d'un BURGUS DE TERRAZO (agglomération) et d'un CASTRUM DE TERRAZO (château)
XIIème: apparition des SOUILLAC MONMEGE, construction de SAINT JULIEN et de SAINT SOUR
1225-1249: Un consulat de Terrasson tente de créer un pouvoir municipal face à l'Abbé.
XIVème: Ebles de SAINT EXUPERY épouse Marie VIGIER du FRAYSSE qui éteint sa famille dans les SAINT EXUPERY
Fin XVème début XVIème: construction de l'église SAINT SOUR sur les ruines des bâtiments romans
1569: Juillet : les reitres de l'armée catholique royale pillent TERRASSON et l'abbaye ; octobre/novembre: COLIGNY
et l'armée protestante achèvent le travail des reitres et détruisent l'église
1591: Jean DE LOSSE bombarde les murs de l'abbaye (le canon est monté par la Vézère)
1597: HENRI IV roi de FRANCE confirme que les Terrassonnais conserveront leurs privilèges d'anciens vicomtins de TURENNE et ne paieront pas la taille.
En 1789, le Vieux Pont est toujours l'axe vers lequel tend la ville. Les seules maisons qui descendent vers la Vézère par les actuelles rue Margontier et rue Basse suivent cette direction. Le quartier autour du Pont Neuf et de la route de Brive n'existe pas encore. À la Révolution, Terrasson a raffermi son rôle de place commerçante et judiciaire, bien que le pays alors soit dépourvu de grandes routes.
Au XIXème siècle, trois importantes réalisations dans le domaine des transports : sous le premier Empire, la route de Brive est ouverte sous le rocher du Malpas, le Pont-Neuf est édifié entre 1825 et 1830, enfin le chemin de fer fait son entrée dans la deuxième moitié du XIXème siècle sur la commune de La Villedieu qui s'étend sur l'autre rive et qui sera rattachée rapidement à Terrasson.
Tout ceci conduit à une extension urbaine de Terrasson avec de nouveaux quartiers : les Quais du 4 septembre avec la mairie, la route de Brive, sur l'autre rive la route de Périgueux, la place du Foirail, les quartiers du Losse, du Pas-Bruzat, l'avenue de la Gare etc. Le chemin de fer et la route nationale profitent à la ville dont le marché du jeudi et la foire trouvent un regain de forme en particulier avec les transactions de truffe. La démographie elle aussi fait des bonds étonnants ; des deux cents familles du Moyen-Âge, on est passé à 4000 habitants environ au milieu du XIXème siècle.
La France vit au rythme du miracle des «Trente Glorieuses» (l'expansion économique) et Terrasson joue à fond la carte de sa spécialisation industrielle avec deux fleurons pour le canton, les papeteries de Condat et l'usine de la Paumellerie électrique, spécialiste en exclusivité d'un type de charnière pour l'automobile. Résultat, un nouveau bond démographique. Terrasson aujourd'hui revenu à un niveau de population d'environ 6000 habitants aura connu un pic en 1975 de plus de 7000 résidents et l'afflux d'une population immigrée et en particulier de communautés maghrébines avec l'arrivée des Harkis d'Algérie et, surtout, d'une importante communauté turque — la plus nombreuse —, une originalité en Dordogne.
Par ailleurs, la ville connaît un nouveau développement urbanistique en particulier dans la plaine avec de nouveaux quartiers résidentiels, des ensemble HLM — la Borie Basse, le Maraval — où peu à peu se consentre la population immigrée. Sur de nouvelles zones industrielles prennent place des entreprises performantes comme la SOCAT, spécialisé dans la haute technologie et qui vient de remporter un label européen de la qualité, et de plus petites unités comme Plastigor ou la biscuiterie Olibet.